Retenue dans ce trou à rats ...

Cela faisait déjà plusieurs jours que Berlewen se trouvait ici. Enfermée dans les geôles du château, comme une malfrat. Elle n'avait pourtant commis aucun crime. Elle avait juste eu l'audace de vouloir rejoindre son époux en Carmélide, et la malchance de tomber sur le nouveau Souverain; Lancelot du Lac. La blondinette avait pourtant tout fait pour le convaincre de la laisser repartir. Le coup de la fuite, le coup des larmes, elle avait même tenté le charme. Tout cela, en vain. Une fois sous les verrous, elle avait beau faire marcher ses méninges, elle n'avait pas trouver un moyen de s'enfuir. Alors, la jeune femme se contentait de crier "Ouvrez-moi!". Sans grands résultats.
Berlewen passait des heures les mains accrochées aux barreaux de sa prison, priant pour revoir un jour la lumière du soleil. Et lorsqu'elle se lassait, elle s'asseyait sur le banc sale de sa cellule. Le découragement la prit rapidement, et elle passait la plupart du temps couchée, à maudire Lancelot du Lac. Épuisée par son voyage, sa tentative de fuite, ses larmes et ses cris, la jeune femme de Gaunes finit par s'endormir d'un profond sommeil. Berlewen se mit à rêver de son pays, de Bohort qui lui manquait énormément, et de ses enfants.
Le retour dans le monde réel fut des plus pénibles. Ses petits yeux s'ouvrirent lorsqu'un bruit à l'entrée du cachot se fit entendre. Quelqu'un vient! La blondinette se leva brusquement et s'accrocha aux barreaux.

- Ouhou ! V'nez me libérer!

" Bonjour madame!Mais,que faites vous là? Ce n'est pas un endroit pour vous! "

Une femme pour le moins étrange venait de pénétrer dans les geôles. Elle portait une longue robe élégante accompagnée d'une cape à capuche. Malgré le fait qu'elle soit dans la fleur de l'âge, les traits de son visage étaient magnifique. Elle s'avançait vers la prisonnière, étonnée de voir une jeune femme dans un lieu si inapproprié pour elle. La blondinette ne savait pas comment réagir. Cette femme mystérieuse pouvait l'aider? Allait-elle la libérer de ce trou à rats? Berlewen l'espérait bien.

- Libérez-moi! J'ai été enfermé ici par erreur! Je ne suis pas une criminelle!

Elle la regarda droit dans les yeux, comme pour lui prouver qu'elle ne mentait pas. Enfin, ça se voyait bien qu'elle n'était pas une malfrat? Lancelot l'avait mise sous les verrous à cause de son lien avec Bohort. Berlewen se disait qu'elle allait bien réussir à embobiner cette femme pour s'enfuir! Puis, elle se mit à pleurer, comme une pauvrette, histoire de montrer à sa visiteuse qu'elle ne pouvait faire de mal à une mouche.

- Je vous en prie ... Ne me laissez pas ici ...

"Je ne suis pas une criminelle!" Ça sa dépends de quel côté on se place. Si Lancelot l'avait fait enfermé ici, c'était surement pour une bonne raison. Iaona la regardait maintenant différemment; Après tous la voyante n'avait rien de recommandable, et ça commençait à se voir, comme plus tôt dans la journée. Iaona enleva cette capuche qui obscurcisé la pièce encore davantage, enfin à ses yeux. Elle regarda la femme en face d'elle, comme si son regard aurait pu exprimer la raison de sa visite des cachots. Un rat passa non loin de ses pieds, et la voyante ne put s'empêcher un moment de dégouts et de recul. Elle n'allait pas passer sa vie ici.

-Pourquoi vous avoir fait enfermer dans ce cas?

Iaona n'avait rien d'une femme patiente. Peut-être est-ce la raison pour laquelle à son âge, elle n'avait encore jamais trouvé un époux. Il faut dire que pour elle les hommes, tous autant qu'ils sont, excepté Méléagant, étaient des incapables. Ils n'avaient rien dans le froc, se prenaient pour les rois du monde, brulaient des tables sacrées, envoyés pétaient les dieux de Bretagne, ou au contraire n'agissaient que pour eux. Pour elle, les hommes n'étaient que des lâches!

-Vous avez essayer de voler sa majesté? Vous avez attaqué une épicerie Pourquoi diable sa majesté c'est personnelement assuré que vous finiriez dans ces goeles.

Alienor n'avait pas grand chose à glander aujourd'hui, enfin comme tout les autres jours avant. Il n'y avait pas non plus grand chose à faire à Kaamelott. Les femmes y étaient jolie certes, mais la plupart était vraiment des grosses con*****, donc Alienor n'avait pas envie d'aller copiner avec. Du coup elle visitait le château -une nouvelle fois- de fond en comble. Elle s'arrêtait devant une chambre assez, fermé! La porte était donc fermé et moche, puis la jeune entendait des chuchotement. Des voix féminines et une quelle connaissait très bien pour être celle D'Iaona.

Intrigué, Alienor descendait quelque marche, et au fur et à mesure qu'elle descendait les voix se faisaient plus bruyante, plus forte. Elle tendait l'oreille et entendait deux trois mots par-ci par-là

"Je ... en ...sser pas ici."

Elle décidait d'aller voir de plus près cette drôle d'affaire et vue une jolie blonde enfermé dans une des goêles. elle ne paraissait coupable de rien, de plus elle portait des affaires assez riches. Que faisait une femme si innocente dans cette cage à ours?

"Vous avez essayer de voler sa majesté? Vous avez attaqué une épicerie Pourquoi diable sa majesté c'est personnellement assuré que vous finiriez dans ces geoles."

*Et bien pour une pythie elle me paraît bien peut deviner quoi que ce soit*

Aussi Alienor ce demandait d'où pouvait bien venir cette femme avec de jolie cheveux. Ce n'était pas courant d'aussi jolie blonde dans le pays. Enfin elles c'était rare, il y avait bien cinq boniches blonde, mais elles n'avaient pas de chevelure aussi blonde!

La jeune femme s'approchait d'Iaona sans un mot et sans geste brusque. Un vieux barbue assit sur un banc crasseux siffla l'arrivée d'Alienor, qui jeta indifférente un coup d'oeil qui ne dura pas plus de trois secondes. Elle sourit lorsque Iaona se retourna et ne dit pas un mot. Elle avait les bras croisé devant elle.

Berlewen, anéantie face la femme imposante, laissa pleuvoir son averse de question. Selon elle, si elle se trouvait dans les cachots, c'est qu'elle le méritait. Mais comment lui dire la vérité? C'était plus ou moins normal que la blonde soit enfermée ici, puisqu'elle était la femme d'un Chevalier de la Table Ronde. Cependant, c'était injuste, car elle n'avait commis aucun acte criminel, aucun acte qui puisse être une raison valable de sa présence dans les oubliettes, telle une brigand. La jeune femme avait espéré pouvoir manipuler celle qui lui rendait visite, mais malheureusement elle ne semblait pas être du genre influençable. Elle avait même une sorte d'aura surnaturel. Même assez inquiétant. Berlewen n'osait dire mot, alors elle baissa la tête et ses mains lâchèrent les barreaux de sa prison. Puis, elle tourna le dos à la femme étrange, réalisant qu'elle ne lui serait d'aucune aide. La femme de Gaunes allait donc mourir ici, seule. Plus jamais elle ne verrait son mari, Bohort. Elle sentit le désespoir la submerger. Les larmes noyèrent ses yeux tristes.

Brusquement, la porte des goêles s'ouvrirent, laissant entrer une nouvelle femme, plus jeune que la précédente. Ce que la blonde vit, au travers de ses yeux emboués, était tout bonnement magnifique. Les traits de son visage étaient fins et charmants. Ses cheveux bruns formaient de jolies boucles qui rebondissaient, au fil de ses pas, sur ses épaules. Son corps était habillé de riches vêtements qui ne faisait qu'accentuer la beauté de son enveloppe charnelle. Berlewen ne pipa mot, tant elle en fut éblouit. La nouvelle sourit à la première femme, qui ne disait rien. L'habitante de Gaunes se colla aux barreaux, histoire d'être aux premières loges pour voir la scène, mais décida cependant de garder le silence.

L'endroit n'était pas très chaleureux. Les odeurs d'urine, de vomit et autre genre de ses infectes débrit sortit du corps humains empestait les cachots. C'était peut-être des prisonniers de la pire espèce mais quand même, eux aussi avaient le droit à plus de confort et de salubrité.

En plus il couchait sur de la paille moisit, puante et sûrement remplie de puce. C'était juste intolérable, le Roi allait enentendre parler et vite fait!

Alienor prit alors la parole et s'adressa à l'étrangère:

- C'est pas le grand luxe par ici. Observant Iaona, J'dérange? Non parce que i oui je m'en vais, c'est pas un drame.
Comprenez, c'est comme j'ai entendu un femme qui limite pleurait alors je suis descendu. Quoi fallait pas?

Elle portait sa main droite à ses lèvres et les frottaient légèrement pour voir si elles étaient secs. Par la bonheur, elle ne le fut pas! Alienor reporta sa main sur son ventre et vue les conditions dont la pauvres femme était enfermé.
Qu'avait elle bien pu faire pour se retrouver là?

- C'est le Roi qui vous à fait enfermer ici?

La jeune femme s'était approchée de la captive. Surprise pas son approche, Berlewen sursauta. Puis, elle se calma à son contact. Elle lui semblait douce, aimante et chaleureuse. La blondinette ne pouvait s'empêcher de regarder son magnifique visage. Quant à sa voix! Elle était lisse et calme, mais en même temps déterminée. En sa présence, la femme plus âgée ne disait plus rien. Pourquoi gardait-elle le silence? Était-elle intimidée par la nouvelle? Durant une fraction de seconde, la femme de Gaunes songea qu'il devait s'agir d'une grande dame d'une condition supérieur. Oui, c'était surement ça.

" C'est le Roi qui vous à fait enfermer ici? "

En guise de réponse, la prisonnière hocha vivement de la tête. Une lueur d'espoir lui vint. Et si cette femme la faisait liberer? Peut-être avait-elle une quelconque influence sur Lancelot du Lac ... Berlewen sentit des larmes couler sur sa joue fraiche. Elle n'arrivait pas à formuler une seule phrase. Elle songea qu'elle devait très certainement avoir l'air pathétique. Elle baisa la tête, honteuse. Et comme pour l'enfoncer dans son triste sort, son ventre cria famine. Le temps s'était tellement écouler depuis qu'elle moisissait ici, qu'elle ignorait depuis quand elle n'avait manger ne serait-ce qu'un petit bout de pain. La blondinette sécha rapidement ses lèvres et leva la tête.

- Oui ... C'est bien le Roi.

Répondit-elle en sanglotant. Tant qu'à faire, autant expliquer à la jeune femme pourquoi elle se trouvait dans les geôles.

- Je suis ici... car je suis l'épouse d'un ... ancien Chevalier de la Table Ronde. Le Seigneur Bohort.

La jolie dame s'évertuait à consoler Berlewen. Qu'elle était gentille et douce! Sa présence la calmait. Les larmes cessèrent de couler. Et malgré les barreaux de la cellules qui les séparaient, la blondinette arrivait à sentir la chaleur que lui transmettait la brune. La captive se sentait mieux à présent. Elle parvint même à esquisser un léger sourire afin de remercier celle qui lui avait offert ses bras réconfortants.

Pourquoi avait-elle donc quitté Gaunes? Tout simplement parce qu'elle ne supportait plus d'être éloignée de ce mari. Les années où la distance régnait sur leur couple étaient révolues. Bien entendu, Berlewen savait combien la Table Ronde et ses anciens camarades étaient importants pour Bohort. Alors, lorsqu'il avait pris la résolution de partir pour l'île afin d'avoir des nouvelles des autres Chevaliers, la blondinette avait songé à l'accompagner. Seulement voila, son époux n'avait pas voulu, à cause du danger. Cependant, il lui avait promis de venir la chercher une fois que tout serait terminé. Mais l'impatience et l'inquiétude prirent le dessus, et Berlewen avait décidé de rejoindre Bohort en Carmélide. Elle avait bien sous-estimé le danger et elle rencontra Lancelot du Lac. Voila comment elle s'était retrouvée ici.

Ah, comment elle regrettait d'avoir quitté son île! D'ailleurs, son mari devait être mort d'inquiétude! Le soucis devait le ronger. La prisonnière baissa les yeux à cette pensée, et se demanda si elle aurait le bonheur de le revoir un jour. Lorsqu'elle releva la tête, elle vit les prunelles de la jolie dame remplies d'interrogations. Quant à la pythie, elle se trouvait dans un coin de la salle, en partie cachée dans l'ombre, soumise à la présence de la dame.

Les mains de Berlewen saisirent celles de la brune. Elle pensait pouvoir lui faire confiance, et elle décida de tout lui confier. Après tout, elle était sa seule chance de sortir d'ici. Elle se mit à chuchoter, afin que la femme sévère n'entende rien.

- Justement, j'ai quitté Gaunes pour le rejoindre. Il se trouve actuellement ..., elle jeta un rapide coup d'œil à la pythie, en Carmélide.